Le métier de traducteur est un métier bien moins facile qu’il n’y paraît. Métier auquel sont régulièrement associées quantité d’idées reçues. Ensemble, tentons de discerner le vrai du faux de façon à avoir une image plus juste de l’activité de traduction. 

Idée reçue n°1: il suffit d’être bilingue pour être traducteur

FAUX. Il n’est en réalité rien de plus faux. Maîtriser plus d’une langue n’équivaut évidemment pas à être traducteur. Pourquoi? Car ce n’est pas parce que quelqu’un, par exemple, parle l’anglais et le français, qu’il est en mesure de fournir un travail similaire à celui d’un traducteur dans ces différentes langues. Traducteur est un métier, métier qui, comme tous les autres, demande quantité de compétences et d’aptitudes.

Être à l’aise à l’oral ne signifie pas non plus être à l’aise à l’écrit. Être traducteur nécessite en effet une orthographe irréprochable.

En outre, la traduction obéit à de nombreuses règles et techniques. L’exercice s’avère en réalité bien plus complexe que ce que nous semblons penser. Les mots traduits doivent être analysés selon un contexte et non pas « bêtement » transcrits d’une langue à une autre. Nombreux sont donc les paramètres qui doivent être envisagés.

De plus, rappelons que les traducteurs travaillent généralement depuis leur seconde langue vers leur langue maternelle, langue dont ils maîtrisent dès lors toutes les subtilités et les nuances. Pour être traducteur, les langues pratiquées doivent effectivement être maîtrisées en profondeur.

Idée recue n°2: une pré-traduction accélère les choses

FAUX. Nombreux sont ceux qui, à l’aide des quelques rudiments appris à l’école, choisissent de pré-traduire un texte avant de le mettre dans les mains d’un traducteur expérimenté pour être peaufiné. Sauf si ces premiers se trouvent être particulièrement doués, il y a fort à parier que la traduction d’un tel travail nécessite au moins autant de temps que si elle avait été réalisée depuis zéro, le traducteur étant alors obligé de vérifier mot par mot, phrase par phrase, l’exactitude du résultat trouvé.

Idée reçue n°3: traduire demande moins de temps que d’écrire

FAUX. Si vous avez passé trois jours à rédiger un document, il est illusoire de penser que ce dernier pourra être traduit en quelques dizaines de minutes seulement par une agence de traduction. Le traducteur devra dans un premier temps s’imprégner du thème, analyser les différentes terminologies, trouver les bons mots, ceux qui se rapprochent le plus des originaux, veiller à conserver une certaine cohérence, effectuer un travail de relecture, etc. Vous l’aurez compris, traduire demande du temps.

Si vous souhaitez un travail de qualité, mieux vaut donc ne pas vouloir trop précipiter les choses. Les traducteurs, après tout, ne sont pas encore des machines!

En parlant de machines…

Idée reçue n°4: Google Traduction est moins efficace que les traducteurs professionnels

VRAI. C’est incontestable: l’intelligence artificielle ne cesse de progresser. Si les différents logiciels de traduction se trouvent être bien plus efficaces et précis qu’il y a quelques années encore, ils demeurent à l’heure actuelle perfectibles et bien éloignés des compétences humaines.

S’il n’est pas exclu que l’élève dépasse un jour le maître, une chose est sûre, ce n’est pas pour demain!